Catégorie : Grammaire espagnole

Bien, Bueno ou Buen : Quelle différence ?

👉 Bien, Bueno ou Buen : Quelle différence ?

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I. Emploi de BIEN


Bien est un adverbe
. Cela signifie qu’il va modifier un verbe ou un adjectif :
BIEN + Verbe
BIEN + Adjectif
BIEN + Adverbe

Lorsque BIEN est associé à un verbe, il peut se traduire en français par “bien”.

Exemple :

  • Estoy bien ==> Je vais bien.
  • Ana trabaja bien ==> Ana travaille bien.

Lorsque BIEN est associé à un adjectif ou un autre adverbe, on peut le traduire en français par “Très” (Dans ce contexte, Bien a pour fonction de mettre l’accent sur l’adjectif).

Exemple :

  • El café está bien caliente ==> Le café est très chaud.
  • La casa de Juan está bien lejos ==> La maison de Juan est très loin.

II. Emploi de BUENO et BUEN

BUENO est un adjectif. Il va donc modifier un substantif et s’accorder en genre et en nombre avec ce dernier. On peut retrouver les formes suivantes :
BUENO + Substantif
BUEN + Substantif
BUENA + Substantif
BUENOS + Substantif
BUENAS + Substantif

BUENO peut se traduire en français par “Bon” ou “Bonne”.

Exemple :

  • Él fue bueno conmigo ==> Il a été bon (gentil) avec moi.
  • Buenas noches ==> Bonne nuit.
  • Ana es una buena amiga ==> Ana est une bonne amie.

Attention: BUENO vs BUEN !
Dans le cas où l’adjectif BUENO est placé avant un nom masculin singulier, il faut faire une apocope. On soustrait donc le –O final de BUENO qui devient BUEN.

Exemple :

  • Juan es un buen amigo (Juan est un bon ami) ==> PHRASE CORRECTE
  • Juan es un bueno amigo ==> PHRASE INCORRECTE

En revanche, lorsque l’adjectif est placé après le nom, on peut utiliser BUENO. Ce qui donne :

  • Juan es un amigo bueno ==> Juan est un bon ami
  • Esta receta es buena ==> C’est une bonne recette

N.B : Le mot BUEN est particulièrement utilisé dans des expressions de salutations, de bons vœux, etc.

  • ¡Buen viaje! ==> Bon voyage !
  • ¡Buen día! ==> Bonne journée !
  • ¡Buen fin de semana! ==> Bon week-end !
  • ¡Buen provecho! ==> Bon appétit !

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👉 Leçon suivante : Por qué, porque, por que et porqué : quelle différence ?

👉 Leçon précédente : Les erreurs de grammaire courantes à éviter

 

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Les adjectifs indéfinis en espagnol (Alguno, Ninguno, Cada, Mismo…)

👉 Les adjectifs indéfinis en espagnol : emploi et utilisation

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Les adjectifs indéfinis (determinantes indefinidos) sont toujours placés directement devant le nom qu’ils déterminent.
Les indéfinis ont valeur d’adjectifs, de pronoms ou même d’adverbes. Ils expriment des valeurs quantitatives, qualitatives, collectives ou distributives.

I. Les adjectifs indéfinis quantitatifs

* ALGUNO (Quelque)

Alguno ne peut pas être utilisé dans une phrase négative après “sin” (sans)

Comme les adjectifs, ALGUNO s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine (sauf au masculin singulier) : alguna (féminin singulier), algunas (féminin pluriel), algunos (masculin pluriel).

Alguno s’apocope devant un nom masculin singulier, c’est-à-dire qu’il perd le –o final, devenant algún.

Exemples :

Hace algún tiempo que ya no hace deporte ==> Ca fait quelque temps qu’il ne fait plus de sport.
He conocido algunas mujeres ==> J’ai fait la rencontre de quelques femmes.
Algunos chicos me hablaron ==> Quelques hommes m’ont parlés.

N.B : Dans une phrase négative, quand ALGUN est placé après le nom, il se traduit par “aucun(e)”.

Exemple : No siente felicidad alguna ==> Il ne ressent aucune joie.

* NINGUNO (Aucun)

Cet adjectif est souvent employé dans une phrase négative après “sin” (sans).

NINGUNO s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine (sauf au masculin singulier) : ninguna (féminin singulier), ningunas (féminin pluriel), ningunos (masculin pluriel).

Ninguno s’apocope devant un nom masculin singulier, devant ningún.

Exemple :

No hay ninguna solución ==> Il n’y a aucune solution.
Ningún problema ==> Aucun problème.
Ninguno quiere frutas por aquí ==> Personne ne veut de fruits par ici.

N.B:

Lorsque NINGUNO est placé devant le verbe d’une phrase négative, la négation “no” disparait:

Ningún chico quiere seducirla ==> Aucun garçon ne veut la séduire.

* CADA (Chaque)

CADA est un adjectif indéfini invariable.

Utilisé dans les structures comme CADA UNO/CADA UNA, on peut le traduire par “Chacun” ou “Chacune“.

Exemples :

Cada uno quiere estar en paz ==> Chacun veut être en paix.
Cada día, conduzco mis hijos a la escuela ==> Chaque jour je conduis mes enfants à l’école.

* TODO (Tout)

TODO s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine, il ne peut pas s’employer avec un numéral.

Exemple :

Caminamos todo el día ==> Nous avons marché toute la journée.
Fueron contratados los dos ==> Ils ont été engagés tous les deux.

(On note l’absence de “todos” dans la version espagnole, due à la présence du numéral “dos“)

* DEMASIADO – BASTANTE – MUCHO & POCO

En espagnol, ces mots sont des adjectifs ou des pronoms (alors qu’il s’agit d’adverbes invariables en français). Ils s’accordent donc en genre et en nombre avec le nom auquel ils se rattachent :

Poco/Poca/Pocos/Pocas ==> Un peu de…
Mucho/Mucha/Muchos/Muchas ==> Beaucoup de…
Bastante / Bastantes ==> Assez de…
Demasiado / Demasiada / Demasiados / Demasiadas ==> Trop de…

Exemple :

Hoy, hay poca gente en la calle ==> Il y a peu de gens dans la rue aujourd’hui.
He comido mucho chocolate ==> J’ai mangé beaucoup de chocolat.
Tengo bastante dinero para cómprame un coche ==> J’ai assez d’argent pour acheter une voiture.
Hay demasiado ruido en este bar ==> Il y a trop de bruit dans ce bar.

II. Les adjectifs indéfinis qualitatifs

* CUALQUIERA (N’importe lequel/N’importe quel)

Cualquiera s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rattache et s’apocope devant un nom masculin singulier.

Lorsqu’il a valeur de nom, cualquiera peut se traduire par “tout le monde”, “n’importe qui” ou “quiconque”.

Par ailleurs, s’il est placé devant le nom (masculin ou féminin), il s’apocope en cualquier.

Exemple :

Cualquier sitio me conviene ==> N’importe quelle place me convient.
Cualquiera puede tener éxito trabajando duro ==> Tout le monde peut avoir du succès en travaillant dur.
– No es mujer cualquiera ==> Ce n’est pas n’importe quelle femme.

* OTRO (Autre)

L’adjectif OTRO a la spécificité de toujours être employé sans article indéfini.

Lui aussi s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rattache.

Exemple :

Quiero otra taza de café ==> Je veux une autre tasse de café.
Voy a tener otro pero ==> Je vais avoir un autre chien.

* MISMO (Même)

MISMO s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rattache.

Cet indéfini peut se traduire par “même” mais aussi par les pronoms “lui-même”, “elle-même”, “eux-mêmes”, etc.

Exemple :

Nos entrevistamos con el comandante mismo ==> Nous avons eu un entretien avec le commandant lui-même (en personne).
Tienen los mismos pantalones ==> Ils ont les mêmes pantalons.
Lo hizo el mismo ==> Il l’a fait lui-même.

* TAL – SEMEJANTE – IGUAL

Ces adjectifs ne sont jamais précédés d’un article indéfini.

Ils se traduisent respectivement par “tel(le)”, “similaire” et “égal/identique”.

S’il est suivi d’un nom propre ou d’un prénom, “Tal” peut se traduire par “un certain” ou par la locution “en question”.

Exemple :

Tal día como hoy empecé a trabajar ==> J’ai commencé à travailler un jour tel que celui-ci.
– El tal Juan se cree muy listo ==> Le Juan en question se croit très intelligent.
Su voz es semejante a la de su padre ==> Sa voix est similaire à celle de son père.
Estos autos son aparentemente iguales ==> Ces voitures sont apparemment identiques.

👉 Vous avez fini d’étudier cette leçon ? Entraînez-vous !

👉 Leçon suivante : Les adjectifs démonstratifs

👉 Leçon précédente : Le sujet indéfini ‘on’

 

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Traduire le pronom indéfini ‘on’ en espagnol (la Tournure impersonnelle)

👉 Comment traduire le pronom indéfini ‘on’ en espagnol ?

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En français, on utilise très souvent le pronom “On”. En espagnol, le “On” seul n’existe pas.

La traduction de “On” dépendra du contexte dans lequel le pronom est utilisé.

Afin de traduire correctement le pronom “on” il faut se poser plusieurs questions :

– Qui fait l’action ?
– S’agit-il d’un fait isolé ?
– S’agit-il d’un fait d’ordre général ?

I. Quand “On” veut dire “Quelqu’un”

Quand “on” peut être remplacé par “quelqu’un” on traduira en utilisant la 3ème personne du pluriel.

Dans ce contexte, le “on” est en réalité un “ils” non identifié.

Exemple :

On frappe à la porte ==> Llaman a la puerta.
(On utilise la 3ème personne du pluriel “ils” car il s’agit d’une action isolée dont on ne sait pas qui en est l’auteur)
On t’appelle ==> Te llaman.

II. Quand “on” veut dire “Nous”

“On” peut être employé en français à la place de “Nous”. Dans ce cas, on traduira en espagnol par “Nosotros” ou “Nosotras”.

Exemple :

On aime le cinéma ==> (Anosotros) nos gusta el cine.
On regarde la télé ==> (Nosotros) Vemos la tele.

III. Le “On” présente un fait général, une obligation ou une interdiction

Il arrive que le “on” renvoie à une généralité. La personne qui s’exprime peut s’impliquer, ou pas, dans ce qu’elle dit.

Par exemple : “On aime bien ça en France” ; “On parle espagnol en Espagne” ; “On tombe souvent amoureux de son contraire“.

Dans ce contexte, on traduit le “On” en utilisant la structure SE + VERBE À LA 3ÈME PERSONNE DU SINGULIER

Exemple :

On vit bien en France ==> En Francia, se vive bien.
On parle l’espagnol en Argentine ==> En Argentina se habla español.
– Grâce à Internet, on a accès à tous les savoirs ==> Gracias a internet, se tiene acceso a todos los conocimientos.
– Ici on ne fume pas ==>
Aqui nose fuma.

N.B : Attention, le verbe est au pluriel quand « ce qui suit » l’est aussi.

On emploi donc la structure SE + Troisième personne du pluriel + NOM au pluriel

Exemple
:

– En Espagne, on mange des tapas ==> En España se comen tapas.
On peut lire des livres ==> Se pueden leer libros.
– Au restaurant, on mange beaucoup de plats différents ==> En un restaurante, se comen muchos platos diferentes.

IV. Le “On” fait référence à “Je”

Lorsque la personne qui s’exprime fait référence à elle-même, on traduit le “On” par “Uno” (au masculin) ou “Una” (au féminin).

Exemple :

– A mon âge, on a besoin d’indépendance ==> A mi edad, uno necesita independencia.

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👉 Leçon suivante : Les adjectifs indéfinis (Alguno, Ninguno, Cada, Mismo…)

👉 Leçon précédente : Le style indirect

 

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Diphtongaison et modifications orthographiques en espagnol

👉 Diphtongaison et modifications orthographiques en espagnol

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La diphtongaison est très répandue en espagnol. Elle concerne surtout les verbes, mais aussi les noms, adjectifs et adverbes. Elle consiste à remplacer la voyelle tonique d’un mot par une double voyelle prononcée en une même syllabe.

Diphtongaison espagnole

Avant d’aborder la diphtongaison des verbes (le gros morceau…), voyons comment se comportent les autres mots quand ils diphtonguent : noms, adjectifs et adverbes.

Noms

Beaucoup de noms espagnols dont la voyelle du radical à l’avant-dernière syllabe sous l’accent tonique était originalement e ou o ont subi la diphtongaison, et sont maintenant écrits avec ie et ue :

  • puerta, sueldo, fuerza, cuerda, recuerdo
    porte, salaire (solde), force, corde, souvenir (record) ;
  • hierba (ou yerba), hierro, infierno, tierra
    herbe, fer, enfer, terre.

Adjectifs et adverbes

Cette transformation se retrouve dans certains adjectifs et adverbes :

  • caliente, bueno, fuerte, fuertemente, cierto, ciertamente
    chaud, bon, fort, fortement, vrai (certain), certainement.

Diphtongue et hiatus

Les deux sont très courants en espagnol, et faciles à distinguer : le hiatus ajoute une syllabe au mot, comme dans les exemple suivants, alors que la diphtongue ne le fait pas :

  • parque (2 syllabes : par-que) –> parquear (3 syllabes : par-que-ar)
    parc                 se garer ;
  • aire (2 syllabes : ai-re) –> reo (4 syllabes : a-é-re-o)
    air              aérien.

Diphtongaison des verbes

Qu’est-ce qu’un verbe à diphtongue en espagnol ? Au présent de l’indicatif, mais aussi du subjonctif et de l’impératif, certains verbes espagnols diphtonguent quand la voyelle du radical à l’avant-dernière syllabe est e ou o. On obtient alors ie et ue sous l’accent tonique.

  • Entender: entiendo, entiendes, entiende, entendemos, entendéis, entienden.
    Comprendre : je comprends, tu comprends, il comprend, nous comprenons, vous comprenez, ils comprennent.
  • Poder: puedo, puedes, puede, podemos, podéis, pueden.
    Pouvoir : je peux, tu peux, il peut, nous pouvons, vous pouvez, ils peuvent.

La diphtongaison est fréquente, mais pas systématique, beaucoup de verbe ne diphtonguent pas, comme dans les exemple suivants.

  • Comer: como, comes, come…
    Manger : je mange, tu manges, il mange…
  • Aportar: aporto, aportas aporta…
    Contribuer : je contribue, tu contribues, il contribue…
  • Rezar: rezo, rezas, reza…
    Prier : je prie, tu pries, il prie…

Malheureusement, rien ne permet de les distinguer a priori. Seuls l’apprentissage et la pratique permettent de savoir si un verbe diphtongue ou non.

Un unique verbe en u diphtongue. Comme il est très courant, il est utile et facile de le retenir.

  • Jugar: juego, juegues, juegue, jugamos, jugáis, jueguan.
    Jouer : je joue, tu joues, il joue, nous jouons, vous jouez, ils jouent.

Les verbes qui diphtonguent le font au présent de tous les modes (indicatif, subjonctif et impératif), selon la même transformation phonétique et orthographique.

Subjonctif

  • Que entienda, que entiendas, que entienda, que entiendan.
    Que je comprenne, que tu comprennes, qu’il comprenne, qu’ils comprennent.
  • Te lo digo para que te acuerdes.
    Je te le dis pour que tu t’en souviennes.

Impératif

  • Aprieta, apriete, aprieten, aprtalo.
    Serre, serrez, serrez, serre-le.
  • ¡Entndeme bien!
    Comprends-moi bien !

Les verbes irréguliers en avec une terminaison en go à la première personne du singulier ne diphtonguent pas à cette personne.

  • Venir: vengo, vienes…
    Venir : je viens, tu viens…
  • Tener: tengo, tienes…
    Avoir : j’ai, tu as…

Modifications orthographiques imposées par la diphtongaison des verbes

Quand le radical d’un verbe commence par la voyelle qui diphtongue, il subit une modification orthographique.

  • Oler: huelo, hueles, huele, olemos, oléis, huelen, que no huelan.
    Sentir : je sens, tu sens, il sent, nous sentons, vous sentez, ils sentent, qu’ils ne sentent pas.
  • Errar: yerro, yerras, yerra, erramos, erráis, yerran, ¡no yerres!
    Se tromper : je me trompe, tu te trompes, il se trompe, nous nous trompons, vous vous trompez, ils se trompent, ne te trompe pas !

Plusieurs prononciations et orthographes sont parfois permises.

  • Erguir: yergo/irgo, yergues/irgues, yergue/irgue, yerguen/irguen.
    Ériger : j’érige, tu ériges, ils érigent.

Si la consonne précédant le o qui subit la diphtongaison est un g, un tréma précise que le u suivant doit être prononcé. Sinon, il serait muet, comme dans guerra.

  • Degollar: degüello, degüellas, no lo degüelles, que no lo degüellen.
    Égorger : j’égorge, tu égorges, ne l’égorge pas, qu’ils ne l’égorgent pas.
  • Regoldar: regüeldo, regüeldas, que no regüelden, ¡no regüeldes!
    Roter : je rote, tu rote, qu’ils ne rotent pas, ne rote pas !
  • Avergonzarse: me avergüenzo, te avergüenzas, que se avergüence, avergüéncense.
    Avoir honte : j’ai honte, tu as honte, qu’il ait honte, ayez honte.

Verbes et autres mots apparentés

Le lien entre la diphtongaison d’un verbe et celle d’autres mots construits sur la même racine n’est pas systématique, comme le montrent les exemples ci-dessous.

  • Arrendar: arriendo; el arriendo.
    Louer : je loue ; le loyer.
  • Encontrar: encuentro; un encuentro.
    Rencontrer : je rencontre ; une rencontre.
  • Calentar: caliento; caliente.
    Chauffer : je chauffe ; chaud.
  • Costar: cuesto; el costo.
    Coûter : je coûte ; le coût.
  • Ascender: asciendo; el ascenso.
    Monter : je monte, la montée / la promotion.
  • Portar: porto; el puerto, la puerta.
    Porter : je porte ; le port, la porte.

Là aussi, seuls l’apprentissage et l’usage permettent de s’y retrouver à coup sûr.

La diphtongaison est donc très courante en espagnol. Elle peut être source de confusion en début d’apprentissage, mais n’est pas si difficile à maîtriser, car elle suit presque toujours les mêmes règles. Ne l’oublions pas, elle existe en français, même si elle est plus rare :

  • venir, je viens, tu viens…

L’essentiel est de savoir quand elle a lieu, sans se tromper. Avec la pratique, elle devient automatique et on n’y pense plus.

👉 Leçon suivante : Les nombres cardinaux

👉 Leçon précédente : Diphtongues et modifications orthographiques sur les consonnes et voyelles

 

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Les fautes de grammaire courantes en espagnol

👉 Les erreurs de grammaire les plus fréquentes à éviter en espagnol

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L’espagnol et le français ont beaucoup de ressemblances, mais aussi des différences réelles. L’étudiant en langues a souvent tendance à calquer sa langue maternelle sur celle qu’il apprend. C’est parfois une source d’erreur, comme nous allons le voir.

Expressions pronominales

Les verbes pronominaux sont nombreux en espagnol comme en français, mais beaucoup d’expressions très courantes sont pronominales en espagnol et ne le sont pas en français. C’est une source d’erreur fréquente.

  • Te lo mereces.
    Tu le mérites (littéralement : tu te le mérites).
  • ¡Comete lo! ¡Tomate lo!
    Mange-le ! Bois-le !
  • Tengo que irme.
    Je dois partir.
  • ¿No te avergüenzas?
    Tu n’as pas honte ?
  • No puede dormirse.
    Il ne peut pas dormir, il n’arrive pas à s’endormir.
  • ¿Te inventaste este mueble?
    Tu as fabriqué ce meuble (toi-même) ?
  • Me arrepiento de esas palabras.
    Je regrette ces paroles.
  • Se negó a ayudarme.
    Il a refusé de m’aider.
  • Se me perdieron las gafas.
    J’ai perdu mes lunettes.
  • Me hice el loco.
    J’ai fait le fou, j’ai fait semblant de ne pas comprendre.

Inversement, certaine expressions courantes sont pronominales en français, pas en espagnol.

  • Peleamos.
    Nous nous sommes disputés.
  • Recuerdo muy bien que lo hice.
    Je me rappelle très bien que je l’ai fait.
  • Tengo que descansar.
    Je dois me reposer.

Subjonctif imparfait

L’imparfait du subjonctif existe dans les deux langues. Cependant, il a disparu du français oral courant, remplacé par le présent, alors que son usage est indispensable en espagnol, y compris dans la langue courante et familière.

  • Le dijo que se callara.
    Il lui a dit de se taire (qu’il se taise, littéralement : qu’il se tût).
  • Te lo di para que lo usaras.
    Je te l’ai donné pour que tu l’utilises (que tu l’utilisasses).

Subjonctif présent et futur

Dans une proposition subordonnée de temps, le subjonctif présent espagnol a valeur de futur. Une erreur courante consiste à employer le futur dans ce cas.

  • Te lo diré cuando vuelvas.
    Je te le dirai quand tu reviendras.
  • Avíseme tan pronto como el caso esté listo.
    Faites-moi savoir dès que l’affaire sera prête.

Usage du passé simple

Ce temps grammatical est cantonné aux récits littéraires en français, mais il est d’usage courant en espagnol, particulièrement en Amérique latine. Il est souvent l’équivalent du passé composé français, dont il est proche.

  • ¿Donde lo compraste?
    Où l’as-tu acheté ?
  • ¿A que hora llegaron anoche?
    À quelle heure sont-ils arrivés hier soir ?
  • ¡Te equivocaste!
    Tu t’es trompé !

Le passé composé ouvre le champ des possibilités sur le présent, alors que le passé simple exprime qu’une action ou un fait appartient définitivement au passé.
Ce point est important dans les phrases négatives, où le choix du temps permet en espagnol des nuances d’expression très claires, évidentes pour un hispanophone, et souvent sources de maladresse ou d’erreur quand la langue est mal maîtrisée.

  • No lo he hecho.
    Je ne l’ai pas fait (mais je le ferai peut-être plus tard).
  • No lo hice.
    Je ne l’ai pas fait (et je ne le ferai pas).
  • Esa mujer no ha tenido hijos.
    Cette femme n’a pas eu d’enfants (pas encore, mais elle en aura peut-être).
  • Esa mujer no tuvo hijos.
    Cette femme n’a pas eu d’enfants (et n’en aura plus).

Ser et Estar

C’est une difficulté classique de l’apprentissage de l’espagnol, puisque ces deux verbes se traduisent de la même façon en français et dans bien d’autre langues.

Règle de base
On utilise ser quand on parle de la nature des êtres ou des choses, qui ne peut pas changer (ou pas facilement).

  • Soy plomero.
    Je suis plombier (c’est mon métier).
  • Es ingles.
    Il est anglais.
  • Este regalo es para mí.
    Ce cadeau est pour moi.

On utilise estar pour désigner ce qui est lié aux circonstances, au temps et à l’espace.

  • Estoy en mi cuarto.
    Je suis dans ma chambre.
  • España está en Europa.
    L’Espagne est en Europe.
  • Estábamos en el siglo 19.
    Nous étions au 19e siècle.
  • ¿Está Juan?
    Juan est-il ici (est-il présent) ?

La règle de base est simple et utile, mais malheureusement, elle n’est pas toujours applicable. Dans les cas suivants, le choix du verbe est impératif, bien qu’il puisse sembler contredire la règle de base.

  • Somos cinco personas en el coche, en el ascensor…
    Nous sommes cinq personnes dans la voiture, dans l’ascenseur…
  • Son las tres.
    Il est trois heures.
  • Hoy es el 2 de agosto.
    On est le 2 août aujourd’hui.
  • Portarse así de mal no está bien.
    Il n’est pas bien de se comporter si mal.

Sans attribut, ser a le sens de se produire, se tenir, avoir lieu.

  • La cumbre es en Madrid.
    Le sommet se tient à Madrid, a lieu à Madrid
  • El concierto será en Londres.
    Le concert aura lieu à Londres.

Une même phrase peut parfois employer ser ou estar, mais avec un sens différent :

  • Es de mal genio.
    Il est de mauvaise humeur (c’est le cas généralement, c’est son caractère).
  • Está de mal genio.
    Il est de mauvaise humeur (en ce moment, aujourd’hui, ces jours-ci…).
  • Este abrigo es caliente.
    Ce manteau est chaud (il tient chaud).
  • Este abrigo está caliente.
    Ce manteau est chaud (au toucher, il sort du séchoir, il était au soleil…).
  • Es negro.
    Il est noir (de couleur).
  • Está negro.
    Il est en colère.
  • Es vivo.
    Il est vif (rapide, agile).
  • Está vivo.
    Il est vivant.

La distinction n’est pas toujours claire, notamment dans les références à un lieu fixe. Les deux verbes sont indifféremment utilisés par des locuteurs natifs dans de nombreuses phrases avec sensiblement le même sens, même si seul estar est correct selon les cours académiques.

  • ¿Dónde es/está tu casa?
    Où est ta maison ?
  • Mi casa es/está en la esquina.
    Ma maison est au coin de la rue.
  • Minneapolis es/está en Minnesota.
    Minneapolis est dans le Minnesota.

De la même façon, estar est en principe de rigueur avec un participe passé, mais ser est couramment employé.

  • Está/es prohibido pisar el césped.
    Il est interdit de marcher sur l’herbe.

Le sens est sensiblement le même, avec peut-être une nuance dans le caractère provisoire ou permanent de l’interdiction.

Por et para

C’est l’autre difficulté classique. Ces deux mots se traduisent souvent par « pour » en français.

Règle de base
Por exprime la cause, les sentiments, la notion de durée ou de déplacement circonscrit.
Para exprime la finalité, la destination spatiale, une date future, une perception ou une opinion.

  • Me lo prestó por dos meses.
    Il me l’a prêté pour deux mois.
  • Paseamos por el centro comercial.
    Nous nous promenons dans le centre commercial.
  • Lo compré por 50 €.
    Je l’ai acheté pour 50 €.
  • Gracias por su confianza.
    Merci de votre confiance.
  • Esta tarea es para el lunes.
    Cette tâche est pour lundi.
  • Fue un golpe muy duro para él.
    Cela a été un coup très dur pour lui.
  • Este regalo es para mí.
    Ce cadeau est pour moi.
  • A caballo vamos para el monte.
    Nous allons à la montagne à cheval.
  • Estamos para acabar.
    Nous avons presque terminé.

Là aussi, la règle de base est parfois contredite, au moins en apparence, notamment parce que les notions de cause et de finalité peuvent se rejoindre. Por est obligatoire dans les exemples ci-dessous.

  • Luchábamos por la vida.
    Nous luttions pour la vie (en raison de la vie).
  • Pelearon por eso.
    Ils se sont disputés pour ça (à cause de ça).

Les deux prépositions sont parfois possibles, mais le sens n’est pas exactement le même.

  • Lo hago por ti.
    Je le fais pour toi (à cause de toi, par égard pour toi).
  • Lo hago para ti.
    Je le fais pour toi (pour te faire plaisir, te rendre service).

On voit que si l’espagnol peut sembler facile pour un francophone, sa maîtrise ne l’est pas toujours. Mais la connaissance de quelques idées de base couplée à la pratique permet d’éviter les erreurs courantes, qui sembleront bientôt évidentes.

👉 Leçon suivante : Bien, bueno ou buen ?

👉 Leçon précédente : Les diminutifs

 

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Le futur avec IR en espagnol

👉 Le futur avec IR en espagnol

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I. Formation du futur proche

En espagnol, le futur proche (futuro próximo) se forme à partir la structure :

Verbe IR – conjugué au présent de l’indicatif
+
Préposition “a”
+
Verbe à l’infinitif

* Conjugaison du verbe IR (Aller) au présent de l’indicatif :

– Yo voy
– Tú vas
– Él/Ella/Usted va
– Nosotros vamos
– Vosotros vais
– Ellos/Ellas/Ustedes van

II. Emploi du futur proche

On utilise la structure IR + a + verbe à l’infinitif pour :

* Exprimer une planification qui aura lieu à un moment précis

Exemple :

El mes que viene, voy a viajar a España ==> Le mois prochain, je vais voyager en Espagne.
Este fin de semana, voy a celebrar mi cumpleaños ==> Ce week-end, je vais célébrer mon anniversaire.

* Exprimer une action qui va se réaliser dans l’immédiat

Exemple :

Vas a venir con nosotros a la cena ==> Tu vas venir avec nous au dîner.
En 10 minutos, voy a estudiar con mis amigos ==> Dans 10 minutes, je vais étudier avec mes amis.

* Exprimer une intention

Exemple :

Prometo que de ahora en adelante, voy a llegar a tiempo ==> Je promets que dorénavant, j’arriverai à l’heure.

👉 Vous avez fini d’étudier cette leçon ? Entraînez-vous !

👉 Leçon suivante : Le conditionnel (présent)

👉 Leçon précédente : Le futur de l’indicatif

 

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Les pronoms démonstratifs en espagnol

👉 Les pronoms démonstratifs en espagnol

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I. Les formes des pronoms démonstratifs

Les pronoms démonstratifs (pronombres demonstrativos) sont utilisés pour remplacer un nom. Ils désignent l’objet, l’action ou la personne dont on parle.

Autrefois, les pronoms démonstratifs se différenciaient des adjectifs démonstratifs (este, ese, aquel) par l’accent écrit (éste, ése, aquél).

Cependant, depuis la dernière réforme de l’orthographe publiée par la Real Academia en 2010, l’accent diacritique sur les pronoms démonstratifs a disparu.

Il n’existe donc plus de différence orthographique entre les pronoms et les adjectifs démonstratifs.

Les pronoms démonstratifs se divisent en trois catégories selon leur genre : masculin, féminin ou neutre.

* Les pronoms démonstratifs masculins singuliers sont : Este, Ese, Aquel
* Les pronoms démonstratifs masculins pluriels sont : Estos, Esos, Aquellos

* Les pronoms démonstratifs féminins singuliers sont : Esta, Esa, Aquella
* Les pronoms démonstratifs féminins pluriels sont : Estas, Esas, Aquellas

* Les pronoms démonstratifs neutres sont : Esto, Eso, Aquello

Ils se traduisent en français par celui-ci, celui-là, celle-ci, celle-là….

II. Emploi et sens

Le choix du pronom à utiliser dépend de la distance qui existe entre le sujet et ce qu’il désigne. Alors qu’il n’existe que deux formes d’éloignement en français (celui-ci et celui-là) ; il en existe trois en espagnol.
Chacune des trois formes (este, ese et aquel) permet donc de situer, à différents degrés, dans le temps ou dans l’espace, la chose, la personne ou l’action désignée par le pronom.

* ESTE désigne une action, un objet ou une personne proche dans le temps ou l’espace. Par rapport à une personne, cette forme renvoie au locuteur (YO, NOSOTROS)

Exemple :

  • Compré algunas verduras y esta es la más cara ==> J’ai acheté quelques légumes et celui-ci est le plus cher.
  • Estas chicas que están aquí ==> Ces filles qui sont là.
  • Este coche es mío, aquel es suyo ==> Cette voiture est à moi, celle-là est à lui.

* ESE désigne une action, un objet ou une personne peu éloigné dans le temps ou l’espace. Par rapport à une personne, cette forme renvoie aux interlocuteurs (TU, USTED(ES), VOSOTROS)

Exemple :

  • Estos zapatos son míos, y esos son tuyos ==> Ces chaussures sont à moi, et celles-là à toi.
  • Esas casas son modernas, en comparación con estas ==> Ces maisons son modernes, en comparaison à celles-là.
  • Ese coche es tuyo y aquel es suyo==> Cette voiture est à toi, et celle-là à lui.

* AQUEL désigne une action, un objet ou une personne très éloignés dans le temps ou l’espace. Par rapport à une personne, cette forme renvoie à une tierce personne (EL, ELLA, ELLOS, ELLAS)

Exemple :

  • En aquella época, no había computadores ==> Á cette époque-là, il n’y avait pas d’ordinateurs.
  • Aquel coche es suyo, este es vuestro ==> Cette voiture est à lui, celle-là est à vous.

N.B :

* Aquel (et ses dérivés) peut également prendre une valeur emphatique ou laudative.

Exemple :

  • Aquella mujer ==> Cette femme (exprime l’admiration).

* Ese (et ses dérivés) peut prendre une valeur péjorative.

Exemple :

  • Ese pobre chico ==> Ce pauvre enfant

III. Les pronoms neutres

Les pronoms neutres ne se rapportent ni à un nom masculin, ni à un nom féminin. Invariables, ils sont utilisés pour :

* Exprimer une déclaration ou une énumération :

Exemple :

  • Todo esto es mío ==> Tout ceci est à moi.

* Faire référence à un concept préalablement énoncé :

Exemple :

  • Estoy totalmente de acuerdo con eso que me cuenta ==> Je suis complètement d’accord avec ce que vous me racontez.
  • Eso es muy interesante ==> Cela est très intéressant.

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👉 Leçon suivante : Les pronoms indéfinis

👉 Leçon précédente : Les prépositions

 

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L’accentuation en espagnol

👉 L’accentuation en espagnol

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En espagnol, chaque mot composé de plus d’une syllabe comporte une syllabe dont la voyelle est prononcée avec plus d’intensité.

Il s’agit de l’accent tonique. Ce dernier indique donc une syllabe à accentuer quand on prononce le mot. Un mot est ainsi composé de syllabes toniques (silabas tónicas) et de syllabes atoniques (silabas atonas).

Exemple : mun-do (monde), ve-ra-no (été), i-ma-gen (image)

L’accent tonique n’est pas toujours écrit mais quand c’est le cas, il est toujours placé sur une voyelle : á, é, í, ó, ú.

I. L’accent oral

L’accent prosodique, aussi appelé accent phonétique, est un accent que l’on n’écrit pas mais que l’on prononce.

* Pour les mots terminés par une voyelle, N ou S, l’accent tonique porte sur l’avant-dernière syllabe du mot.

On parle de palabras llanas ou palabras graves.

Exemple : FRANCESA (Française), LUNES (Lundi) ==> On prononce plus fortement les syllabes –CE (de Francesa) et –LU (de Lunes).

* Pour les mots terminés par une consonne ou Y, l’accent tonique porte sur la dernière syllabe du mot. On parle de palabras agudas.

Exemple : LIBERTAD (Liberté), ANIMAL (Animal) ==> On prononce plus fortement les syllabes –TAD (de Libertad) et –MAL (de Animal).

* Les mots ayant une accentuation tonique irrégulière (c’est-à-dire ceux qui ne répondent pas aux deux règles énoncées précédemment) portent un accent écrit ; marquant ainsi la syllabe qui doit être accentuée.

Exemple : bado (samedi), Doméstico (domestique), Acción (action), café (café), etc.

ATTENTION: Lorsque l’on modifie le nombre de syllabes d’un mot, en passant du singulier au pluriel par exemple, alors l’accent écrit peut apparaître ou disparaître.

Mais ce dernier reste toujours sur la même syllabe.

Exemple: Francés ==> Francesa, Portugués ==> Portuguesa, Examen ==> Emenes.

Il existe seulement 3 exceptions dans la langue espagnole :

  • Carácter ==> Caracteres
  • gimen ==> Remenes
  • Escimen ==> Espemenes (Dans ces situations, l’accent change de syllabe selon si le mot est au singulier ou au pluriel).

* Les adverbes formés avec le suffixe –mente (fácilmente, desgraciadamente, etc.) ont une particularité. Ils conservent l’accent écrit de l’adjectif et possèdent deux syllabes accentuées :

Exemple : cil ==> cilmente, pido ==> pidamente, Claro ==> Claramente

II. L’accent écrit

L’accent grammatical porte toujours sur la syllabe normalement accentuée. Il permet de distinguer deux mots ayant une prononciation similaire MAIS une fonction grammaticale différente.

A l’instar de “ou” (conjonction de coordination) et “où” (adverbe ou pronom) en français. Somme toute, l’accent grammatical sert à distinguer les homonymes.

Exemple :
Solo (Seul) ==> adjectif / Sólo (seulement) ==> adverbe
Este (Cet) ==> Adjectif démonstratif / Éste (Celui-ci) ==> Pronom démonstratif
Tu (Ton, Ta) ==> Adjectif possessif / (Tu, Toi) ==> Pronom personnel
Aun (même) / Aún (Encore)

N.B : l’accent est toujours présent sur les mots interrogatifs et exclamatifs.

Exemple : Cómo, Quién, Qué, Cuántos, etc.

III. Le tréma et le tilde

* Le tréma est peu utilisé en espagnol. Il se positionne sur la voyelle –u ; entre la lettre G et les voyelles E ou I.

Exemple : antigüedad (antiquité), agüero (oracle), bilingüe (bilingue)

* La tilde est la “petite vague” présente sur la lettre Ñ, sa prononciation est gn/ (comme dans les mots bagne, bagnole, bolognaise, etc.)

IV. Les diphtongues

Une syllabe formée de deux voyelles qui se prononcent en même temps est appelée diphtongue.

Lorsque la syllabe se situe à la fin du mot, on suit la règle des “palabras llanas” : la syllabe tonique sera donc sur l’avant dernière syllabe.

Exemple : Notario (Notaire), Serie (Série), Serio (Sérieux) ==> Les diphtongues se situent en fin de mot et conserve l’accent tonique sur l’avant-dernière syllabe.

En revanche, si la syllabe tonique est elle-même une diphtongue, alors l’accentuation varie selon la nature des voyelles qui composent la diphtongue.

Les voyelles fortes sont : a, e et o tandis que les voyelles faibles sont : u et i.

On obtient les combinaisons de voyelles suivantes :

* FORTE + FAIBLE = accent tonique sur la première voyelle

Exemple : Reina (Reine), Causa (Cause) ==> Ici, l’accent porte sur le –e de reina et le –a de causa.

* FAIBLE + FORTE = accent tonique sur la deuxième voyelle

Exemple : Piojo (Poux), Suegra (Belle-mère) ==> Ici, l’accent porte sur le –o de piojo et le –e de suegra.

* FAIBLE + FAIBLE = accent tonique sur la deuxième voyelle

Exemple : Ruina (Ruine), Vuida (Veuve) ==> Ici, l’accent porte sur le –i dans les deux cas

* FORTE + FORTE = Deux voyelles fortes ne forment jamais une diphtongue, chacune représente une syllabe distincte, et l’on se réfère alors à la règle générale de l’accentuation.

Exemple :

– Cacao ==> Caca/o ==> L’accent porte sur le –a de l’avant dernière syllabe.
– Poema ==> Poe/ma ==> L’accent porte sur le -e l’avant-dernière syllabe.

👉 Leçon suivante : Le genre des noms

👉 Leçon précédente : L’accent et la ponctuation

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L’alphabet et les règles d’orthographes en espagnol

👉 L’alphabet et les règles d’orthographes en espagnol

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Tandis que l’alphabet français est composé de 26 lettres, l’alphabet espagnol compte, quant à lui, une 27 -ème lettre : la lettre ñ (eñe).

Les 27 lettres de l’alphabet et leur prononciation :

A ==> [a]
B ==> [be]
C ==> [ce]
D ==> [de]
E ==> [e]
F ==> [efe]
G ==> [ge]
H ==> [hache]
I ==> [i]
J ==> [jota]
K ==> [ka]
L ==> [ele]
M ==> [eme]
N ==> [ene]
Ñ ==> [eñe]
O ==> [o]
P ==> [pe]
Q ==> [cu]
R ==> [ere]
S ==> [ese]
T ==> [te]
U ==>[u]
V ==> [uve]
W ==> [uve doble]
X ==> [equis]
Y ==> [i griega]
Z ==> [zeta]

Avant la réforme de 2010 de l’Académie Royale de la langue espagnole, on pouvait même en compter 29 ! Depuis, les lettres CH et LL (autrefois considérées comme telles) n’en font plus partie.

I. Les combinaisons de lettres

Les combinaisons de consonnes –RH, –PH, ou –TH que l’on peut trouver en français n’existent pas en espagnol. Elles sont remplacées par les lettres F, R, ou T.

Exemple : Phare ==> Faro, Téléphone ==> Teléfono, Rhétorique ==> retórica

II. Le doublement des consonnes

Les seules consonnes pouvant se doubler en espagnol sont celles contenues dans le prénom CAROLINA, c’est-à-dire les lettres C, R, L, et N.

Les autres consonnes ne se double JAMAIS.

Exemple : perruno (canin), llamar (appeler), innovador (inovateur), accidente (accident).

III. Les sigles

Quand mis au pluriel, les lettres qui composent les sigles espagnols sont doublées.

Exemple :

* États-Unis ==> les E.U (sigle en version française) ==> Estados-Unidos ==> EE.UU (sigle en version espagnole)

* Jeux Olympiques ==> J.O (sigle en version française) ==> Juegos Olympicos ==> JJ.OO (sigle en version espagnole).

IV. La ponctuation

Les règles de ponctuation espagnoles et françaises sont identiques, à l’exception de celles concernant les points d’interrogation et d’exclamation. Effectivement, en espagnol, on applique la règle de la double ponctuation.

Ainsi, pour une question ou une exclamation, la phrase espagnole – en plus du point final – COMMENCE par un point d’interrogation ou un point d’exclamation renversé (aussi appelé point culbuté).

Exemple :

Parles-tu français ? ==> ¿ Hablas francés ?
Il est très tard ! ==> ¡ Es muy tarde !

 

👉 Leçon suivante : la ponctuation et les accents

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Les modifications orthographiques en espagnol (noms, adjectifs ou adverbes)

👉 Modifications orthographiques sur les consonnes et voyelles en espagnol

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I. Modifications orthographiques dans les noms, adjectifs ou adverbes

Certains mots subissent également des transformations, notamment lors de l’adjonction de diminutifs ou de superlatifs.

Exemples :

Mosca (Mouche) ==> Mosquito (Moustique)
Rico (Riche) ==> Riquísimo (Très riche)
Cerca (Proche) ==> Cerquita (Très proche)
Amigo (Ami) ==> Amiguito (Petit ami)

II. Modifications orthographiques dans les diphtongues

* Certains verbes diphtonguent à la première voyelle. Les diphtongues –ie et –ue en début de mot deviennent respectivement –ye et –hue

Exemple :

ERGUIRSE (Se redresser) ==> Me yergo, OLER (Sentir) ==> Huelo

* Beaucoup de verbes voient leur radical modifié (une diphtongue apparait) lorsqu’ils sont conjugués.

– Pour certains, Le –e du radical devient –ie comme avec les verbes MANIFESTAR, CONFESAR, SENTAR, etc.

Exemple :

CERRAR (Fermer) ==> Cierro (1ère personne Ind. Présent)
ENTENDER (Comprendre) ==> Entiendo (1ère personne Ind. Présent)
PODER (Pouvoir) ==> Puedo(1ère personne Ind. Présent)

– Pour certains, le -o du radical devient –ue (ex: ALMORZAR, CONTAR, PROBAR, etc.)

Exemple :

DOLER (Avoir mal) ==> Duelo (1ère personne Ind. Présent)
PODER (Pouvoir) ==> Puedo(1ère personne Ind. Présent)

– Il existe un seul verbe en –u qui diphtongue : le verbe JUGAR ==> Juego (Ind.Présent)

* Avec les substantifs, deux orthographes sont possibles :

Exemples :

La hierba ==> La yerba ==> L’herbe.
La hierda ==> La Yedra ==> Le lierre.

👉 Leçon suivante : Diphtongaison et modifications orthographiques

👉 Leçon précédente : Les adverbes de temps

 

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